Pourquoi le télétravail ne se développe pas plus vite ?

Cela fait maintenant bientôt 10 ans que je forme et accompagne des entreprises sur ces points et, si l’avancement reste bien modeste c’est souvent par un manque d’analyse préalable…

Car les entreprises oublient :
  • Qu’il est nécessaire pour celles désirant aller en direction du télétravail, de mettre en place et de viser une philosophie « zéro papier » Car si les outils actuels permettent de manière très efficace d’envisager le télétravail, pour être crédible le télétravail doit représenter le travail « normal » mais réalisé à distance… Et non une sélection de tâches faciles à réaliser à distances laissant aux autres les tâches complexes voire ingrates aux personnes restées sur place (c’est en tous les le sentiment qui va prévaloir…)
  • Que, si le télétravail est une forme très intéressante de travail pour le collaborateur (souplesse, horaire, déplacement, etc.) comme pour l’entreprise (économie de locaux, motivation, etc.), il doit être « organisé », pensé et voulus pour le plus grand nombre… Trop souvent le télétravail est proposé à quelques privilégiés créant un climat de jalousie et de méfiance et à terme d’échec… 
  • Qu’une formation de l’ensemble des collaborateurs (aussi ceux qui refusent le télétravail…) doit être mise en place pour fixer les règles et les formes de collaboration comme pour lever les freins que ce genre d’approche génère… 
  • Que l’autonomie et la responsabilisation doivent aller de pair avec la mise en place du télétravail. On ne peut mettre en place du télétravail que si la personne sait ce qui est attendu, si on pilote l’entreprise par objectifs, tâches déléguées et responsabilités 
Les PME pourraient être les plus gagnantes à mettre en place ce genre d’organisation de travail
  • Les possibilités technologiques ne sont pas encore comprises, ou leur portée n’est pas encore « imaginée » 
  • Les PME peuvent en retirer des économies de postes de travail, la possibilité de limiter les surfaces administratives (puisque moins utilisées, par moins de personnes et moins souvent), une diminution de l’équipement informatique (on peut travailler à distance sur son propre PC), une motivation, un productivité et une fidélité des collaborateurs 
  • La subordination directe étant la forme de la conduite des PME, la crainte de voir leur échapper tout contrôle les freine également, ce qui sous-entend que la forme de conduite doit évoluer encore plus pour les PME que pour les multinationale déjà bien avancée dans ce domaine… 
Bref, ce domaine est passionnant et je pense que je reviendrai régulièrement sur le sujet

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