Et si les médias arrêtaient d’encenser l’ubérisation ?
Et si les médias arrêtaient d’encenser l’ubérisation et toutes
les nouvelles offres commerciales « innovantes » qui se développent
en contournant les lois en place ou en réinventant leur lecture...
- Ces lois qui contraignent les entreprises existantes… obligées de payer toutes les charges, toutes les assurances, obligées de respecter toutes les lois. Celles qui limitent la durée du travail, celles qui obligent des mesures de protection du travailleur, celles qui interdisent le travail au noir, etc. bref ces lois qui protègent et font la qualité de vie des travailleurs
- Ces lois et ces charges qui ont un coût… créant une distorsion de la concurrence entre les entreprises qui les payent et celles qui réussissent à y échapper
- Ces lois et ces charges qui contribuent… aux assurances destinées aux travailleurs, aux caisses chômages, aux caisses AVS, aux caisses LPP cotisant ainsi à leurs futures retraites
Des lois contournées non pas au détriment des « entreprises en place s’enrichissant
sur le dos de travailleurs exploités… » mais bien au détriment des
travailleurs.
Il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau projet d’assurance
« paritaire » soit évoqué dans un canton ou l’autre (assurance
dentaire, assurance paternité, etc.). Evoquer un « financement à part égale employé et employeur » devrait
tous nous inciter à une défense forte des entreprises payant ces charges. Car,
à terme, subsistera-t-il encore des entreprises payant cette part patronale
tellement appréciée ?
Quand cessera l’aveuglement ?
Le prix attractif est le nouveau soleil de l’ubérisation, il
éblouit et fait briller le prix mais il met dans l’ombre toutes les charges non
assumées, tous les coûts sociaux à payer aujourd’hui et demain.
On le sait, à regarder le soleil sans protection, les dégâts
peuvent devenir irréversibles… Qui payera dans quelques années ou lors de leur
retraite pour l’AVS qui n’a pas été cotisée, pour le chômage non assuré, pour
la LPP inexistante ?
L’aveuglement du citoyen/consommateur, défendant son intérêt
et son pouvoir d’achat, est acceptable mais peut-il l’être de spécialistes de l’information,
qui plus est, objective ?